A la découverte du solitaire


Les premiers entraînements commencent, la première séance de 4 jours en solitaire. Un temps parfait pour moi, moins de 10 noeuds de vent, de quoi réviser et décomposer les manœuvres en toute sérénité. Premier constat et cela je l’avais déjà mentionné, le physique n’est pas au rendez-vous, c’est dommage et contraignant pour suivre le rythme, de futurs pros.

J’ai fait la connaissance d’un NZ qui est venu faire ses classes, Conrad Colman, un vrai de vrai qui dort dans son bateau se déplace de port en port au gré de ses rendez-vous. Au moins je révise mon anglais.

Nous sommes 5 bateaux, 2 D2 et 3 Pogo à faire nos exercices et à mettre la petite classe au diapason. Je m’accroche, récupère, gère et pourtant il y a peine 10 noeuds.

Au programme révision des virements, envoies de spi, Jibes, quelques départs, speed test. Ça y est chers lecteurs je vous largue, je parle Mini et voileux. Nos instructions sont un mélange d’anglais et de français, ambiance studieuse et sympathique.
Ben oui 2 hollandais, 1 Néozélandais, 1 Italienne, tiens aussi 2 Français. Quand les 2 groupes de niveau seront réunis, nous aurons plus de nationalités que le Vendée Globle n’en a présenté. Comme quoi la mini a bien une envergure internationale.

Et le solitaire dans tout ça me direz vous, et bien en période de crise, je peux vous dire qu’il ne chôme pas, il y a très peu de répit, il faut savoir glaner la bouteille entre 2 virements, mordre dans la barre de céréales avant de ranger les cordages qui jonchent le fond du cockpit ( ambiance plat de nouilles, heureusement il y a des couleurs pour détricoter tout çà), jeter un coup d’oeil sur le plan d’eau pour repérer cette foutue bouée qui il y a 30 secondes devait se trouver par là. ET oui pas de point virgule, pas de point du tout, c’est une phrase qui n’en finit pas et sur laquelle vous remettez votre ouvrage ( les chaussettes de l’archi….), il faut du coffre.
Alors dans 20, 25, 30 noeuds de vent, je ne vous raconte pas, je ne sais pas encore.

En tout cas, ça me plaît.

Plus que 4 entraînements avant la Select 6.50 de Fin Avril. Plus le temps de chercher le partenaire, le sponsor, de communiquer, je focalise mon temps à la préparation du premier événement. Comme pour mes clients dans ces temps de crise, mettre les priorités, consolider l’essentiel, pour passer ce premier cap. L’objectif être au départ et finir.

A bientôt. je vais préparer mon sac.

Merci à Ysbrand et Christa pour les photos